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08-12-2016 18:17

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Ma schizophrénie s’active ce soir. À la faveur d’une lecture intéressante au possible, « The Quantum Matrix » d’un nommé Adrain P. Cooper et d’une musique d’ambiance de Noël « White Christmas », d’une promenade en bus ou mon ami Roger — Roger Rabit comme je l’appelle parfois — m’a permis de bien rire avec comme sujet la bigoterie de certains chrétiens et quelques blagues sur l’homosexualité, de nouveaux visages agréables et simples, dont un musulman — probablement venu de Syrie — sympathique de fragilité humaine, Jocelyne et cette dame qui s’exprime difficilement en matière grammaticale — elle a perdu sa mère alors qu’elle n’avait que 18 ans et elle a un fils de 32 ans ( presque un petit Christ ) — puis une annonce de Bell Fibre à Radio classique qui a déclenché en moi un déferlement de scénarios où faisant valoir mon paiement de 350 dollars du mois d’aout dernier alors que le commis se mêle de me réclamer une dette d’une autre compagnie et, que je me mets à penser encore que cette entreprise me harcèle depuis 2014 où Marc m’avait suggéré de faire affaire avec eux et qui s’est avéré être une histoire d’horreur au plan service rendu.

 

Cela fait 15 ans que je me dis que les gens lisent dans mes pensées, et lundi dernier, durant que j’attendais mon taxi au Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin, j’ai trouvé — en faisant une recherche sur le sujet de cette croyance très répandue chez les schizophrènes. — plusieurs témoignages de gens croyant au même phénomène, et j’en suis arrivé à la conclusion que la recrudescence de ce phénomène chez les « Alcooliques anonymes », était bel et bien due à un trouble psychique. Je dirais qu’il en va, de ce phénomène de reflets tangibles de mes pensées, lesquelles sont dévoilées par tout un chacun, d’un fragment de « réalité » partielle ayant trait au fonctionnement même du monde dans lequel j’évolue lequel est mêlé à une interprétation erronée de ce dernier où, — au lieu d’y puiser de l’information pertinente à ma quête de savoir spirituel — je me mets à le redouter comme étant une violation de ma vie privée et, un harcèlement visant à m’imposer, une discipline injustifiable et anachronique avec mes convictions personnelles.

 

Ce qui semble être plus près de la réalité est que certaines de mes pensées — lesquelles sont des énergies vibratoires émises et/ou captées — font en même temps partie du lot de cinquante à soixante mille pensées qui meublent le vécu quotidien de chaque personne.

 

Il est donc normal que des gens que l’on rencontre, certaines évoquent dans leurs propos des sujets qui ont fait partie de mes pensées intimes un peu ou quelques heures avant de les rencontrer. C’est ainsi qu’on entendra parfois les gens dire en constatant ce phénomène : « les grands esprits se rencontrent » ou : « tiens, je pensais justement à cela. » Ou encore  — en rencontrant une vieille connaissance : « nous parlions justement de toi. » Ou — comme ma mère disait : « quand on parle du diable, on voit ses cornes apparaitre ». Dans le même ordre d’idée, — quand on devient un peu psychotique au niveau des interprétations que l’on se fait de ce phénomène — en entendant une personne parler, par exemple, de la mort de son fils, on en déduira que cette « messagère », si l’on a, soi-même, perdu un enfant bien aimé, et, qu’on éprouve encore de la souffrance à chaque rappel du cruel évènement — que cette personne veut nous blesser intentionnellement.

 

Plusieurs personnes dites normales — concept, ma foi assez subjectif — expérimentent ce même phénomène, puisqu’il s’agit d’un phénomène cosmique dirons-nous, faisant partie intégrante du vécu humain. En général, elles l’interpréteront plus comme étant le fruit du hasard. Si, elles ont eu la chance ou la malchance, d’évaluer la pertinence du concept de hasard, certaines se questionneront sur leur état de santé mentale et s’en inquièteront si — comme dans la plupart des cas — elles m’osent en parler à personne pour vérifier.

 

La problématique de la schizophrénie relève donc des modèles interprétatifs de la personne malade au niveau de son vécu émotionnel ou les références à d’anciennes blessures, d’anciens abus, d’accidents attribués, à tort ou à raison, à la négligence ou la méchanceté d’un parent, amis, éducateur, professionnel, personne en position d’autorité ou de dominance, tiendront lieu de référence comparative permettant d’évaluer la dangerosité d’un évènement quelconque.

 

La suite de mes scénarisations est assez comique et non cosmique. Lorsqu’après quelques minutes de réflexion, j’arrive à articuler de façon satisfaisante ce que je viens de déduire de mes observations, études et expérimentation, je me mets à imaginer toute sorte de situations où l’on reconnaît ma valeur en tant qu’être humain aimable et serviable pour les autres. J’y imagine des témoignages d’affection, de reconnaissances verbales, et parfois même la réception d’un prix Nobel ou autre, pour mon oeuvre en ce bas monde. Non, mais, quand on a été, toute sa vie, méprisé par ceux que l’on aimait le plus ; — enfin, je parle de ceux pour qui l’on a souvent sincèrement consacré beaucoup de temps donc, ce qu’on avait de plus précieux, soit son temps de vie. — l’on puise dans les mondes virtuels de l’imagination, ces manifestations d’amour, qui nous ont tellement manquées et c’est tout à fait sain, souhaitable et bénéfique pour la santé mentale et physique puisqu’il y a forcément production de sérotonine et de dopamine par les récepteurs neuronaux excités par cet exercice de scénarisation positive.

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Serge-Carmel Bourget

©2016-12-08-02

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